Le monde de Sophie de Jostein Gaarder

Publié le par peregrinationslitteraires

http://www.obskure.com/kulture/gaarder_monde_sophie.jpg

 

Résumé : Sophie Admunsen est une jeune norvégienne de 14 ans. Elle vit principalement avec sa mère car son père est marin et n’est donc que rarement à la maison. Sa vie est paisible, elle la partage entre sa mère, sa scolarité et ses amis. Un jour qu’elle rentre chez elle après le collège, elle vide la boîte aux lettres, comme à son habitude. Pourtant, ce jour-là, une lettre lui est destinée… Cette « lettre » l’invite à se poser des questions sur qui elle est sans autre explication. Curieuse, Sophie réfléchit et tire ses propres conclusions. Mais les choses ne font que commencer, petit à petit elle reçoit des lettres plus épaisses qui lui dispensent un enseignement philosophique. Qui se cache derrière cette relation épistolaire ? Sophie n’aura de cesse de le savoir et cette « rencontre » bouleversera à jamais son existence.

 

Mon avis : Très intéressée par ce livre qu’on m’avait conseillé pour mon Baccalauréat et que je n’avais pas eu le temps d’aborder, c’est avec plaisir que j’ai accepté de participer à la Lecture Commune organisée par Nin4. Dès les premières lignes qu’on pourrait appeler les balbutiements de l’histoire de la philosophie, je me suis rappelé que les questionnements philosophiques me ramenaient à mes propres questions existentielles. C’est donc avec humilité, ouverture d’esprit et concentration que j’ai parcouru les quelques 500 pages de ce livre.

 

En l’occurrence, souvent, j’ai dû interrompre ma lecture pour digérer les informations philosophiques des différents courants et auteurs. Je vous avertis donc que j’ai mis plus de temps à lire ce livre que des romans traditionnels. Toutefois, l’intérêt du livre n’en n’est que plus important.

 

Chose encore plus appréciable c’est que même si Alberto – notre professeur de philo – prend un soin méticuleux pour disséquer les façons d’appréhender le réel, l’imaginaire, l’âme, Dieu… il n’affiche jamais ses propres convictions, on ne sait même pas quel est son projet de philosophe, sur quoi il aime travailler, quelles sont ses réflexions, dans quel courant il s’inscrit. J’aurais aimé trouver un épilogue qui nous aurait entretenus à ce propos.

 

Un peu plus loin que la moitié du livre, il y a un bouleversement inimaginable dans la trame du récit, que j’appellerais le « background », le fond de l’histoire. On change de narrateur pourtant les personnages sont les mêmes. Je me doute que Gaardner a voulu pimenter un peu son livre pour qu’il soit plus romancé. Le seul hic, c’est que ça ne fonctionne pas du tout, pas une seconde je me suis dit : « Ah oui ! ça servait à ça » Non, aucune logique, aucune explication…c’est brumeux, farfelu… C’est précisément à ce moment-là que le bas blesse.

J’ai donc eu du mal à le terminer sans sauter des pages…

 

Autre bémol, c’est l’abracadabrante érudition de Sophie, adolescente de 14 ans. Elle a des connaissances sur à peu près tous les sujets, elle comprend ce que souvent j’ai mis de côté. En cela, le livre n’est pas réaliste. Qui plus est, on ne peut s’empêcher de trouver la mère de Sophie bien permissive, insouciante… Une chose encore. Ce livre nous vient des pays scandinaves. Vous me croirez si vous voulez mais tout le long, on parle de ce qui se passe principalement en France. Là encore, incohérence.

 

Voilà pourquoi je vous conseille de prendre votre temps avant de choisir ce livre. Toutes ces choses un peu bancales, n’entachent pas la qualité et l’intérêt du livre, je me suis tout de même fait plaisir.

 

Ma note : 14/20

 

Ce livre a été l'objet d'une Lecture commune sur Livraddict, organisée par Nin4. Retrouvez donc également, la chronique de Jostein, de Florel

Publié dans Contemporain

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Salut !<br /> <br /> Moi aussi la trame du roman m'a pas plu des masses, en fait j'ai trouvé Sophie insupportable par moment, sans compter sa mère qui, selon moi, n'a pas les bonnes attitudes que j'ai presque envie de<br /> qualifier de naturelle. Par contre le fait qu'on découvre qu'Alberto et Sophie sont des personnages de roman, je l'avais assez vite deviné.<br /> Mais je ne regrette pas cette lecture j'ai au moins découvert largement mieux cette branche, vu que je ne suis pas allée au lycée :)<br /> Bisous et bon dimanche.
Répondre
P
<br /> <br /> Oh oui ! La mère est inconséquente. Elle laisse tout faire à sa fille, c'est un peu inimaginable :/ Il y a quelques, comment dire, incohérences dans ce livre.<br /> <br /> <br /> Moi non plus, je ne regrette pas, au contraire, ça m'a permis de remettre un peu d'ordre dans une partie de l'Histoire :p<br /> <br /> <br /> <br />