Pour tous tes retours de Roger Douheret

Publié le par peregrinationslitteraires

 

Avant de vous présenter cette œuvre, je veux vous présenter le site « Les agents littéraires » que vous trouverez à cette adresse : http://www.les-agents-litteraires.fr/. C'est grâce à un partenariat avec eux que j'ai pu découvrir ce livre. Les agents littéraires s'attachent à faire découvrir de nouveaux auteurs, auto- édités ou édités par de petites maisons d'édition et dans ce but, proposent des partenariats hebdomadaires avec des auteurs de blogs.


Pour tous tes retours a été écrit par Roger Douheret. Il a été édité par la maison d'édition Persée. Son prix est 15,50 euros. Il contient 173 pages.

 

Résumé : Anita est en couple avec Hans et vit aux Baléares avec lui. Ils sont propriétaires d'une discothèque le « Coco danse ». Romain est dessinateur. Il aime surtout écrire des chansons et faire de la photographie. Les deux jeunes gens se sont rencontrés aux Baléares, en juin 1983 pendant les vacances de Romain. Ils ont tout de suite été attirés l'un par l'autre aussi, Anita décide-t-elle alors, de le retrouver à Paris.


La couverture qui illustre ce livre est tentante. Les couleurs chaudes du coup de soleil donnent envie de se plonger dans une histoire d'amour romanesque et palpitante. Le quatrième de couverture est attirant. C'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans ce livre. Il s'ouvre sur Romain dans son bureau, avec ses collègues. On ne s'attarde pas sur lui d'ailleurs, car il est présenté comme l'un des collègues, sans plus d'attention pour lui, alors qu'il est le héros. De la même façon, Anita n'est pas nommée tout de suite, pas plus que dans le résumé. J'ai bien aimé cette distance, cette aura de mystère. Puis, l'auteur nous plonge dans l'aventure, l'histoire personnelle de ce couple à nul autre pareil. J'ai aussi beaucoup apprécié que Douheret situe ses chapitres dans le temps et dans le lieu.

 

Toutefois, je regrette de devoir dire que le plaisir s'arrête ici, au bout de quelques pages. J'ai vraiment voulu croire à ce roman, à ce qu'il raconte et je dois dire que les personnages sont plutôt bien construits. Ils ont chacun leur vie, elle est détaillée, intéressante et l'histoire d'amour aurait pu me plaire, ce triangle amoureux, ces deux pays que sont la France et les Baléares... Seulement, l'auteur n'arrive pas à adapter son dialogue, à le rendre intéressant et la forme fait bientôt oublier le fond. Je m'explique. Souvent, Douheret ouvre le dialogue pour faire parler l'un des héros mais on ressent qu'il y a quelque chose d'inutile, il s'agit en fait d'un monologue, d'un moment où le personnage parle à voix haute et ça pourrait se laisser lire...une fois...pas tout le long du roman !

 

Même en oubliant ce découpage un peu chaotique et en s'attardant sur les évênements, il ne m'a pas été possible de rentrer dans l'histoire. En effet, les dialogues, encore une fois, ne sont pas aussi riches que la description ou les pensées des protagonistes. Ils sont parfois même très loin de la littérature, de ce qu'on attend d'un écrit qui, par là même, se différencie de la parole. Il me semble qu'il faut « enrober » le texte de propos moins empreintés au langage parlé.

 

Et je suis obligée d'ajouter qu'à un moment donné - oui, c'est juste une fois mais ça m'étonnerait que les propos de Roger Douheret soient acceptés, tolérés par quiconque – l'auteur en arrive à des expressions totalement déplacées. Je vous cite le passage :

 

Hans, le compagnon de Anita, se confie à un de ses amis auquel il conseille de retenter sa chance avec une fille en disant : « Tu fais comme si de rien n'était. Tu lui proposes une virée en solo en bateau. Si elle accepte, tu lui sautes dessus dès que l'occasion se présente en pleine mer et tu lui fais l'amour violemment et fermement. Tu verras, elle va adorer. C'est une chienne comme les autres. »


J'en ai lu des livres sur des immondes personnages et récemment des allemands nazis pendant la seconde guerre mondiale. Ils avaient des propos aussi intolérables mais ils étaient écrits dans un contexte, là, les mots du personnage sont gratuits, motivés par rien, amenés sans qu'on comprenne pourquoi ce restaurateur peut penser autant de mal de la gente féminine...

 

En résumé, l'idée est intéressante, les personnages plutôt bien pensés mais le style est trop fragile, pas suffisamment soigné. Toujours selon mon opinion.



Ma note : 9/20.

Publié dans Contemporain

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